Pierre-Olivier Weiss
Cet article cherche à montrer le bien-fondé du recours aux enquêtes de victimation pour une connaissance du monde étudiant en France. Pourquoi étudier les victimations et le sentiment d’insécurité chez ce groupe ? Et pour quels résultats ? rassemblent les interrogations auxquelles l’article tente d’apporter des réponses. Pour ce faire, il faut d’abord définir l’outil principal de collecte de données : l’enquête par questionnaire. Ensuite, l’étude et la connaissance du crime sont le fruit d’une histoire politique et scientifique à retracer. Puis, en l’absence d’une définition consensuelle, nous cherchons à circonscrire le monde étudiant qui héberge une part de la jeunesse. La littérature francophone souffre d’éléments permettant de discuter les expériences victimaires et insécures sur les campus contrairement aux études anglo-saxonnes sur lesquelles nous proposons de nous appuyer. Se doter d’outils mesurant les victimations et l’insécurité personnelle des étudiants apparaît nécessaire pour à la fois mieux comprendre, mieux protéger et mieux agir. En outre, l’arrêt programmé pour 2022 de l’enquête « Cadre de vie et sécurité » oblige à repenser l’outil et les terrains à enquêter.
Mots-clés : campus universitaire, sécurité, enquête de victimation, sentiment d’insécurité,
peur pour soi, étudiant.